Enfant, les insectes m’intriguaient. Je les prenais à pleines mains, les observait, les contemplait même. Leurs couleurs, leurs formes, tout me semblait fantastique. Puis j’ai grandi, j’ai côtoyé des enfants qui avaient peur des araignées, j’ai vu des vidéos où on exterminait des cafards dans des restaurants. Puis j’ai vécu en ville et ce dégout pour ces petites bêtes s’est intensifié et même transformé en vrai peur.
In Memoriam est pour moi une façon de se reconnecter avec ces êtres si difficilement jugés dans notre société. Me forcer à retourner vers eux, avec la nostalgie de l’enfance, et rendre compte de leurs fragilités et leurs particularités.
As a child, insects intrigued me. I used to take them in my hands, observe them, even contemplate them. Their colors, their shapes, everything seemed fantastic to me. Then I grew up, I met children who were afraid of spiders, I saw videos of cockroaches being exterminated in restaurants. Then I lived in the city and this disgust for these little creatures intensified and even turned into a real fear.
In Memoriam is for me a way to reconnect with these beings so difficult to judge in our society. Forcing me to return to them, with the nostalgia of childhood, and to take into account their fragility and their particularities.